Levée des sanctions UE contre la Syrie : enjeux et impacts

Christophe BARDY - GRACES community
6/6/2025
Propulsé par Virginie
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Levée des sanctions européennes contre la Syrie : une nouvelle ère


Historique des sanctions de l'UE contre la Syrie


L'Union européenne a progressivement mis en place un régime de sanctions étendu contre la Syrie à partir de mai 2011, en réponse à la répression brutale exercée par le régime de Bachar al-Assad contre la population civile. Le principal objectif de ces sanctions était d’affaiblir économiquement, militairement et politiquement le régime en place.


Les sanctions comprenaient des embargos pétroliers, des restrictions sur les investissements, les biens et technologies, ainsi que des mesures financières et des interdictions de commerce d'antiquités. Ces mesures visaient à réduire les capacités économiques du régime syrien et à limiter ses ressources pour mener des actions répressives.


La chute du régime de Bachar al-Assad et ses conséquences


La décision européenne de suspendre, puis lever la majorité de ses sanctions économiques contre la Syrie a rapidement suivi la chute du régime al-Assad, en décembre 2024. Dès février 2025, le Conseil décide de suspendre un certain nombre de mesures qui visaient jusqu’à alors les activités énergétiques nationales, les transports et le secteur bancaire.


Le 20 mai, le Conseil a annoncé sa décision de lever ces sanctions : les actes juridiques formels sont entrés en vigueur le 29 mai. L’objectif est multiple : soutenir la reconstruction du pays, marqué par des années de conflit, mais aussi favoriser la transition politique et enfin permettre un meilleur accès de la population à l’aide humanitaire.


Levée des sanctions : objectifs et implications


La levée des sanctions vise à soutenir la reprise économique dans un pays touché par 15 ans de guerre civile et à encourager la transition politique. Cependant, certaines sanctions individuelles et mesures de sécurité restent en vigueur, et l'UE a adopté de nouvelles sanctions pour violations des droits de l'homme.


Des radiations de mesures de gel ont ainsi été prononcées à l’égard de plusieurs individus et sociétés établis en Syrie. Des décisions similaires ont par ailleurs été adoptées par les États-Unis et le Royaume-Uni.


Perspectives et vigilance pour les acteurs européens


Malgré cette levée significative des sanctions économiques, il est crucial de noter que toutes les sanctions n'ont pas été abrogées. Certaines mesures restrictives demeurent en place, notamment celles visant à lutter contre la prolifération et l’utilisation d’armes chimiques.


L'Union a clairement indiqué qu'elle continuerait à surveiller de près l'évolution de la situation en Syrie et qu'elle se tenait prête à réintroduire ou à ajuster des mesures restrictives si les circonstances l'exigeaient, notamment en cas de nouvelles violations des droits de l'homme ou de menaces à la stabilité.


Quelques pistes pour l'intégration opérationnelle dans votre dispositif :


  • Mettre à jour les listes de sanctions et filtrer les entités concernées
  • Surveiller les évolutions réglementaires et ajuster les politiques internes
  • Renforcer les contrôles internes pour les transactions avec la Syrie
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