Clauses de dédit et pénales en informatique

Christophe BARDY - GRACES community
7/7/2025
Propulsé par Virginie
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Clauses de dédit et clauses pénales dans les contrats informatiques


Introduction

Dans le domaine des contrats informatiques, la distinction entre clauses de dédit et clauses pénales est cruciale pour déterminer les conséquences financières en cas de résiliation anticipée. Cet article explore une décision récente de la Cour d'appel de Caen qui illustre cette distinction.


Les faits

Une société spécialisée dans le secrétariat à distance pour les professionnels de santé avait signé un contrat avec un prestataire informatique pour des services de téléphonie et d'accès internet. Le contrat, d'une durée de trois ans, stipulait qu'en cas de résiliation anticipée, le client devait payer une indemnité équivalente aux sommes dues jusqu'à la fin du contrat. Après l'annulation du déménagement qui justifiait le contrat, le client a demandé l'annulation du contrat. Le prestataire a réclamé environ 40.000€ TTC pour les trois ans de facturation.


Procédure

En 2021, le prestataire a obtenu une ordonnance enjoignant le client à payer les sommes dues. Le client a contesté cette décision, mais le Tribunal de commerce de Caen a confirmé l'ordonnance en août 2023. Le client a fait appel, demandant que la clause soit requalifiée en clause pénale et réduite à un montant symbolique.


Distinction entre clause pénale et clause de dédit

La Cour d'appel a jugé que la clause litigieuse était une clause pénale, car elle avait un caractère comminatoire et indemnitaire. Elle visait à contraindre le client à exécuter le contrat et à évaluer forfaitairement le préjudice du prestataire. Contrairement à une clause de dédit, qui permet de se soustraire à l'exécution du contrat moyennant une compensation, la clause pénale sanctionne l'inexécution par une évaluation anticipée du préjudice.


Conséquences financières

La Cour d'appel a réduit le montant de la clause pénale à 15.000€, considérant que le préjudice du prestataire devait tenir compte de l'absence d'installation de matériel et que l'indemnité de résiliation n'était pas soumise à la TVA.


Quelques pistes pour l'intégration opérationnelle dans votre dispositif :

- Vérifiez la qualification des clauses dans vos contrats pour éviter des litiges coûteux.

- Assurez-vous que les clauses pénales ne soient pas manifestement excessives.

- Considérez l'impact fiscal des indemnités de résiliation.

- Consultez un expert juridique pour évaluer les risques contractuels.

- Mettez à jour vos contrats en fonction des évolutions jurisprudentielles.

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