Revue de presse : sanctions, bitcoins et escroquerie

Christophe BARDY - GRACES community
13/6/2025
Propulsé par Virginie
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Revue de Presse – Semaine du 2 juin 2025


Dispute resolution & regulatory investigations:

Le Comité d'Orientation de la Lutte contre le Blanchiment de Capitaux (Colb) en France a été chargé de coordonner la mise en œuvre des sanctions économiques de l'Union Européenne en France à partir du 30 mai. Cette mission, transposant une directive de l'UE d'avril 2024, vise à renforcer la coopération entre les autorités de répression et celles chargées de l'application des mesures restrictives de l'UE. Le Colb, rattaché au ministère des Finances, doit assurer des priorités communes, faciliter l'échange d'informations et soutenir les enquêtes. Créé en 2010, il est déjà responsable de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Ce nouveau rôle renforce sa position stratégique dans la sécurité économique et financière française.


Éthique & Conformité:

République Tchèque : Le ministre de la Justice démissionne après avoir reçu 40 millions d'euros en bitcoins d'un trafiquant de drogue. Le 30 mai, le ministre tchèque de la Justice, Pavel Blažek, a démissionné après que son ministère a reçu l'équivalent de 40 millions d'euros en bitcoins de Tomáš Jiřikovský, un ancien trafiquant de drogue condamné pour trafic de drogue, détournement de fonds et possession illégale d'armes. Les bitcoins avaient été transférés au ministère puis revendus aux enchères pour des couronnes tchèques. M. Blažek affirme que l'opération était légale et que les tribunaux n'ont jamais prouvé que les fonds provenaient d'activités criminelles. Néanmoins, il a choisi de démissionner pour éviter de nuire à la réputation du gouvernement dirigé par le Premier ministre Petr Fiala. Une enquête judiciaire pour abus de pouvoir et blanchiment d'argent a été ouverte.


Criminalité en col blanc:

La démission automatique de Marine Le Pen de son poste de conseillère départementale du Pas-de-Calais confirmée par le Tribunal administratif de Lille. Le 4 juin, le Tribunal administratif de Lille a confirmé la démission automatique de Marine Le Pen de son poste de conseillère départementale du Pas-de-Calais, suite à un recours qu'elle avait déposé fin mai. Le tribunal a fondé sa décision sur les dispositions du Code électoral, qui exigent que le préfet déclare la démission automatique d'un élu départemental s'il est déclaré inéligible par une décision de justice pénale exécutoire. Le Tribunal administratif a également rejeté la question prioritaire de constitutionnalité, notant que la constitutionnalité de ces dispositions avait déjà été abordée par une décision du Conseil constitutionnel le 28 mars 2025. L'avocat de Marine Le Pen a annoncé qu'ils avaient l'intention de faire appel de cette décision.


'La plus grande escroquerie immobilière de France': dix ans de prison requis contre les fondateurs d'Apollonia. Le 2 juin, le parquet a requis une peine maximale de dix ans de prison contre les époux Badache, fondateurs d'Apollonia, une société de gestion d'actifs accusée d'avoir escroqué environ 750 clients pour environ 1,2 milliard d'euros. Le parquet a également requis une amende de 5 millions d'euros pour les époux Badache, la saisie de 5 millions d'euros de leurs actifs, la confiscation des actifs déjà saisis, la dissolution d'Apollonia, une amende de 5 millions d'euros contre la société, et des condamnations contre d'anciens vendeurs et notaires. La société est accusée d'avoir convaincu ses clients d'acheter un grand nombre de propriétés sans risque et de contracter des prêts sous le statut de loueur professionnel.


Quelques pistes pour l'intégration opérationnelle dans votre dispositif :

- Renforcer la coopération avec les autorités de répression pour l'application des sanctions économiques.

- Mettre en place des procédures de vérification rigoureuses pour les transactions financières suspectes.

- Assurer une veille réglementaire continue pour anticiper les évolutions législatives.

- Former régulièrement les équipes sur les nouvelles directives et obligations légales.

- Évaluer et ajuster les politiques internes de conformité pour prévenir les risques de blanchiment et de corruption.

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