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Sanctions

Au Pérou, un réseau de corruption présumé au sommet de l’Etat

Un an après le coup d’Etat manqué et la destitution de l’ex-président Pedro Castillo (2021-2022), le Pérou vit un nouveau séisme politique comme il en a le secret. Celui-ci ébranle, cette fois, le plus haut échelon du ministère public : la procureure générale, Patricia Benavides, a été suspendue de son poste, mercredi 6 décembre, au cours d’une procédure disciplinaire. Mme Benavides pourrait entraîner dans sa chute un bon nombre de magistrats et de parlementaires.


Selon l’Equipe spéciale contre la corruption au sein du pouvoir (Efficop), Mme Benavides est suspectée d’être à la tête d’une organisation criminelle et d’un réseau de trafic d’influence, notamment au sein du Congrès, l’unique chambre parlementaire. Elle aurait tenté d’influer illégalement sur diverses institutions de la République, notamment afin de destituer les membres du Conseil national de justice (JNJ), chargé de nommer les juges, les procureurs et les directeurs de l’organisme électoral. Le JNJ enquête sur plusieurs affaires la concernant, et c’est lui qui vient de la suspendre pour six mois.


Selon l’enquête de l’Efficop, la procureure aurait reçu pour sa manœuvre le soutien d’un certain nombre de parlementaires en échange de leur impunité, eux-mêmes étant poursuivis pour divers délits de corruption ou de blanchiment d’argent.

(...)


Par Amanda Chaparro ( Cuzco (Pérou), correspondance)

Publié le 09 décembre 2023 

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