L'Agence Française Anticorruption (AFA) et le Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure (SSMSI) ont publié leur analyse conjointe des données relatives aux atteintes à la probité pour l'année 2024. Cette collaboration inédite permet d'avoir une vision plus précise de l'évolution de ces infractions en France.
Les chiffres révèlent une augmentation significative des cas d'atteintes à la probité, avec une hausse de 15% par rapport à 2023. Les principaux types d'infractions concernent la corruption (40% des cas), le trafic d'influence (25%), la prise illégale d'intérêts (20%) et le détournement de fonds publics (15%).
L'étude met en lumière les secteurs particulièrement exposés :
- Le secteur public et les collectivités territoriales (35% des cas)
- Le BTP et l'immobilier (25%)
- Les marchés publics (20%)
- Le secteur financier (15%)
Concernant les profils des auteurs, on note une prépondérance des cadres dirigeants (45%) et des élus (30%). Les montants moyens des préjudices sont en hausse, atteignant 2,5 millions d'euros par affaire.
Face à ces constats, l'AFA formule plusieurs recommandations :
- Renforcement des dispositifs de contrôle interne
- Amélioration des procédures d'alerte
- Formation accrue des personnels exposés
- Développement des outils de détection automatisée
Quelques pistes pour l'intégration opérationnelle dans votre dispositif :
• Réaliser une revue complète de votre cartographie des risques de corruption en intégrant les nouvelles tendances identifiées
• Renforcer les contrôles sur les processus les plus sensibles, notamment dans les relations avec les tiers
• Mettre à jour votre programme de formation en incluant des cas pratiques basés sur les dernières typologies d'infractions
• Déployer des outils de monitoring plus sophistiqués pour la détection des signaux faibles
Inscrivez-vous et accèdez à l’ensemble de l’actualité GRACES.Community.